Depuis les Hellacopters et Jim Jones Revue, personne n’avait fait sauter le compteur aussi brutalement. Le power-trio de San Diego emmené par Pat Beers fait péter des scores. Ça rock dans les brancards!
D’abord remarqué pour son leader excité comme une puce sur scène, le trio électrise tellement les foules que Long Gone John, patron du mythique label californien Sympathy For The Record Industry, en sommeil depuis des années, n’a eu d’autre choix que de remettre le couvert pour l’occasion. Il s’est senti obligé. Dans le même ordre d’idée, je te préviens que Stéphane Robert relance Dig Records (Bogeymen, Squares, Greenfish, Beach Bitches, Shake Appeal…). Gare aux électrocutions sur Rennes avec Dig et Beast. Pour en revenir aux Schizophonics, si Monsieur Beers est au chant et à la guitare, Madame, Lety de son prénom, est à la batterie et à priori, la basse est tenue par plusieurs personnes même si aujourd’hui, il semblerait qu’il y ait un titulaire du poste. Un bassiste en CDI macronien pour ainsi dire.
Tel un coup de nerf de bœuf sur les côtes, ce premier album fouette les sangs avec son Rock de déménageur du Michigan. Le fond de sauce est composé de MC5, de Stooges, de Soul et de Garage à la manière de Tokyo Sex Destruction passé en baratte et pimenté par DMZ, Lyres, Devil Dogs et Hellacopters. Oui, je sais, je te livre ça en vrac, comme un colis piégé, mais si ça ne te convient pas, tu n’as qu’à retourner à ton Americana anémié. Là, t’as intérêt à avoir la gueule ferrée pour mordre dans un seul des dix bâtons de dynamite plantés dans la galette à la masse. Un des albums les plus excitants de ces vingt dernières années.
Schizos peut-être, phoniques sûrement, sauvages assurément !
The Schizophonics Land of the Living Sympathy for the Record Industry
TRACKLIST:
Side A
Streets of Heaven and Hell
In Mono
Make it Last
Open the Door
The Train
Side B
Welcome
World of our Own
Move
Red Planet
Put Your Weight On It
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