Longtemps attendu à Clermont-Ferrand, Ty Segall est enfin venu foutre le feu à une Coopérative de Mai visiblement en forme niveau programmation en cette rentrée 2014.
La grosse surprise fut de découvrir une Coopé’ pleine à craquer. Ty Segall serait-il devenu le nouveau rockeur favori des Français ? Ce soir, le concert affiche complet bien avant le début de soirée. Le passage des San Franciscains sur le plateau de l’Album de la Semaine sur Canal+ y est certainement pour beaucoup. Les Bordelais de J.C. Satàn profitent d’une fosse bien remplie (ce qui arrive trop rarement pour les premières parties) pour commencer leur set. Ça joue fort, ça transpire et on se prend une bonne claque d’un Rock ‘n’ Roll crasseux, Bluesy et apocalyptique. Le quintet confirme avec la prestation de ce soir qu’il est sans aucun doute l’un des groupes français à suivre de très près.
Le public est chaud bouillant et la bière coule à flot quand un étrange cowboy/entertainer vient introduire la troupe californienne sous le nom du ”Manipulator Band”, le Ty Segall Band déboule, et le massacre peut commencer. Au programme, une grosse partie du dernier album du rocker, l’excellent Manipulator, joué à fond la caisse et à très fort volume. Je regrette d’ailleurs d’avoir volontairement jeté mes bouchons avant le début du set, mes oreilles se souviendront un moment de ce stupide écart de conduite… Car, si sur disque, les derniers morceaux du petit génie américain apparaissent un poil plus Pop (et calme), sur scène, la formation joue, comme à son habitude, très vite et souvent à 105db. D’ailleurs, Segall s’en excusera entre deux morceaux, sans pour autant baisser le volume, qu’importe, le groupe n’est, de toute façon, pas là pour étendre du linge et fait un foutu bon boulot.
Ty, affublé sur scène d’une tenue d’une belle combi’ (un peu trop moulante) à la Pete Townshend, est accompagné de ses fidèles amis/collaborateurs, Mikal Cronin à la basse, Charlie Moothart à la guitare (membre de Fuzz) et d’une batteuse (Emily Rose Epstein) particulièrement douée derrière les fûts mais qui a le charisme du lapin Duracell lorsqu’elle joue, le groupe expédie son set en une heure et quart, et c’est tant mieux, car un bon concert de rock ‘n’ roll se doit d’être intense mais jamais trop long.
Setlist:
Manipulator
It’s Over
The Connection Man
Tall Man Skinny Lady
Feel
The Faker
The Singer
The Clock
Green Belly
Don’t You Want to Know? (Sue)
Susie Thumb
The Feels
The Crawler
Thank God for Sinners
You’re the Doctor
Finger
Imaginary Person
I Bought My Eyes
Rappel
Goodbye Bread
Wave Goodbye
Salle: La Coopérative de Mai
Photos par Titouan Massé © son Flickr par ici et son Tumblr par là.
Site Web de Ty Segall et de Drag City Records.
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