Whispering Sons « The Great Calm »

Même si le combo belge s’inscrit avec force dans le revival post-punk actuel, il a toujours été à part. Sans doute car la voix profonde de la captivante Fenne Kuppens, évident marqueur sonore de l’entité, insuffle des sentiments si particuliers, si contrastés à ces envolées rock cathartiques sombres, viscérales et percutantes.

A travers son troisième LP, le quintet démontre qu’au-delà des postures esthétiques, il est capable de donner vie à de sublimes compositions comme on en entend rarement dans le rock indépendant, à l’instar de The National et PJ Harvey. La découverte de The Great Calm s’impose ainsi comme une expérience sensible, saisissante et physique, en forme de montagnes russes émotionnelles, à travers un souffle narratif divin, fruit d’une complicité remarquable entre les textes et la musique, que vient sceller l’intensité théâtrale du chant. Le groupe n’a jamais semblé donner autant à sa propre musique, qui tout en développant une puissance sidérante, toute en tensions et en alternances, révèle un travail instrumental extrêmement fin, précis et élégant. Avec intelligence, Whispering Sons associés tubes immédiats (“Walkgin, Flying”, “The Talker”) et moments plus intimes à la dramaturgie fascinante, (“Cold City”, “Oceanic”), en capacité de ravir aussi bien les fans d’Interpol, de Motorama que de Laurie Anderson. En résulte, un album captivant d’un bout à l’autre, capable de faire monter les larmes comme de faire lever le poing en quelques secondes. même après plusieurs écoutes.

Whispering Sons The Great Calm PIAS

Face A

Standstill
Walking, Flying
Cold City
Dragging
Something Good
Still, Disappearing

Face B

The Talker
Balm (After Violence)
Poor Girl
Loose Ends
Oceanic
Try Me Again