Nouveau venu sur la scène néo-zélandaise, Ha The Unclear déploie un premier album épatant, et surprenant. En partant du Merseybeat, la pop de HTU ratisse large en intégrant des couleurs chaudes et exotiques.
Les Néo-Zélandais n’ont jamais été réputés pour être de joyeux lurons en matière musicale ; même quand ils sont contents, ils restent toujours un peu tourmentés. Là, pas du tout, on a un groupe apparemment très joyeux comme le montre la pochette. Parfois, on pense aux Beach Boys en croisière dans les Caraïbes. Seule la dernière « Mind And Matter » en clôture d’album rappelle qu’on a quand même affaire à des gens pour le moins préoccupés. Ceci dit, la reprise approximative de « C’est comme ça » de Rita Mitsouko atteste de la bonne humeur de la bande à Michael Cathro. Certes, cette version ne restera pas dans les mémoires, mais on peut saluer son audace. Le titre de l’album interpelle, et c’est exactement son objectif ; dès le premier morceau, il donne envie de l’explorer. On n’est pas au bout de nos surprises, avec « Wallace Lines », une partie de la chanson est typiquement abordée à la manière de Mustang, ou de Jean Felzine si vous préférez. C’est bluffant. « Strangers » rappelle un tube variété des années 70, mais je n’arrive pas à remettre la main sur le titre et l’interprète. À l’évocation de ces quatre titres, on voit déjà combien l’aire de
jeu de Ha The Unclear est vaste et sans réelles limites, le groupe ne s’interdit rien. Ce qui le rend attachant. Très beau premier album qui séduira toutes celles et tous ceux qui n’aiment rien mieux que se laisser surprendre.
Ha The Unclear A Kingdom In a Cul-de-sac ThinkZik !/Virgin
Growing Mould
Secret Lives of Furniture
Mannequins
Alchemy
Paperboats
Cave Paintings
Wallace Line
Fish
Strangers
C’est comme ça
Infatuated
Mind And Matter
Album disponible sur Apple Music, Deezer & Spotify,
mais aussi et surtout, chez tous les bons disquaires indé’ !
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