Pour son premier album en tant que Blondshell, la jeune Sabrina Teitelbaum frappe fort et se fait d’emblée un nom au sein de la très sélective scène indie rock américaine.
Précédemment connue en tant que BAUM, la songwriter explorait alors une pop franchement taillée pour remplir les stades, façon Katy Perry en plus sombre. De cet alias, elle ne garde finalement que cette faculté à composer d’entêtants refrains. Car il y a beaucoup de pop chez Blondshell, même si elle est souvent saupoudrée d’une épaisse couche de guitares. Encore en pleine maturité, la compositrice fraîchement repartie de zéro sous le nom de Blondshell a choisi d’épouser les guitares écorchées d’un rock indépendant (beaucoup plus en adéquation avec ses textes) plutôt qu’un destin de popstar édulcorée, difficile de lui en vouloir. Comme ses contemporains (Car Seat Headrest ou Julia Jacklin, pour ne citer qu’eux), Teitelbaum partage des influences tout droit venues des années 90’s, où le rock bruyant et les chemises à carreaux déchirées avaient la côte. On pense à Nirvana bien sûr, Hole ou les début lofi de PJ Harvey. La recette est certes déjà largement connue de tous, des textes noirs abordant anxiété, addiction, sexualité et mal-être, chantés avec fougue et conviction, suffisamment pour toucher l’auditeur en plein cœur.
Particulièrement prometteur, ce premier album a déjà ce petit quelque chose qui nous fait inlassablement répéter l’écoute de son disque. C’est sur, Blondshell a de belles heures devant elle, ne lui reste désormais qu’à mûrir un peu et de forger son originalité, et le tour sera joué.
Blondshell Blondshell Partisan
Face A
Veronica Mars
Kiss City
Olympus
Salad
Sepsis
Face B
Sober Together
Joiner
Tarmac
Dangerous
Bonus edition (digital)
It Wasn’t Love
Street Rat
Cartoon Earthquake
Kiss City (Home Demo)
Tarmac 2
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