Ses créations font déjà le tour du monde et pourtant, vous n’avez certainement jamais entendu parler de lui. En quelques mois à peine, celui que l’on connait sous le nom de Butcher Billy est sur le point devenir l’un des grands noms de la Pop culture!
Originaire de Curutiba, dans le sud du Brésil, Bily Mariano Da Luz bosse une bonne partie de sa vie en tant que directeur artistique pour des agences de publicité. La trentaine à peine passée, Bily réalise qu’il s’emmerde dans un job qu’il trouve de plus en plus frustrant. Son imagination débordante le poussera alors à tout plaquer pour se mettre à bosser sur des illustrations qui feront sa renommée.
Il adopte alors le nom de Butcher Billy, se décrivant comme un boucher de la Pop culture, ce qui résume finalement assez bien sa façon de travailler. Bily cite volontiers une large palettes d’influences allant du cinéma (Quentin Tarantino, Stanley Kubrick) aux comics (Steve Ditko, Robert Crumb) ou aux jeux vidéos (Shigeru Miyamoto), en gros tout ce qui a bercé son enfance et sa jeunesse dans les années 80/90. Des inspirations évidentes au vue de ses travaux, qui mêlent montages et réinterprétations de publicités, affiches de films ou couvertures de bandes dessinées, créés avec une imagination débordante, une sorte de mash-up illustré.
Si le boucher brésilien à la carrure de boxeur a conservé un bon carnet d’adresses de clients divers (ESPN, Complex UK, Foot Locker), il passe le plus clair de son temps sur la création d’illustrations mixant personnalités et fiction avec toujours une pointe d’humour et souvent un peu de sarcasme. L’une de ses premières créations à avoir fait parler de lui sur le net: des musiciens -les Ramones, Cobain ou Johnny Cash– dans de subtils montages qui ressembleraient presque à des pubs pour des réseaux sociaux ou des produits Apple. Des montages qui en ont d’ailleurs fait gueuler plus d’un, arguant qu’on salissait la mémoire de leur héros. Plus tard, le butcher a imaginé un mix de Ian Curtis de Joy Division au chevalier noir Batman, Donald Trump & Hilary Clinton en Dark Vador & Princesse Leia, Johnny Cash en Wolverine, Sid Vicious des Sex Pistols et Nancy Spungen, revisités façon Mario & Peache.
Les illustrations de l’artiste sont toujours dans l’air du temps, et pour cause, puisqu’il s’inspire autant de l’actualité politique que culturelle. Toujours rigoureux, il s’impose de finir une image dans un laps de temps ne dépassant rarement deux jours, avec généralement une idée bien précise. Ses créations marquent par une efficacité propre au Pop Art. Dans ses plus récents travaux, le Brésilien s’est notamment amusé à créer de superbes couvertures de comics inspirés de la série anglais Black Mirror, ou du phénomène de Netflix Stranger Things, et a rendu un bel hommage au regretté David Bowie, le grimant en célèbre personnage du 7ème art ou de bande-dessinée.
Une chose est sûre, Butcher Billy, en véritable créateur compulsif hyper-productif, n’est pas prêt de sombrer dans l’oubli…
Retrouvez Butcher Billy par ici,
ou sur sa page Facebook par là.
L’ouvrage de Frédéric Claquin Seduced by the Dark Side,
consacré à l’artiste brésilien est disponible chez Plan9 Entertainment.
Retrouvez-nous sur