Les Limougeauds de Cold Cold Blood sont rares, donc précieux. Il faut se délecter de chaque disque. Deux ans après The Mess, le quatuor revient pour quatre titres swamp country tirés à quatre épingles. La synthèse de ce qui se fait de mieux dans le genre en commençant par le Gun Club.
Fabien Bréart impose tout doucement sa signature dans le paysage rock en France. Il n’est plus très loin le moment où il composera un tube à la demande d’un artiste en vue. Vu son talent, il serait surprenant que quelques notoriétés ne viennent pas le solliciter. Surtout si ces notoriétés, toujours en quête de talentueux auteur –compositeur, posent une oreille sur In Cold Cold Blood. Pour moi, un des plus grands auteurs compositeurs américains depuis une vingtaine d’années est Greg Cartwright (Oblivians, Compulsive Gamblers, Deadly Snakes, Reigning Sound). La moitié de la population mondiale s’en fiche et l’autre ne le connaît pas. Il faudra attendre son oraison funèbre prononcée à la Maison Blanche par le président des USA pour qu’enfin le monde s’en aperçoive ! Fabien Bréart est de cette trempe-là. Si on était moins cons en France, on n’attendrait pas sa disparition pour se répandre en louanges sur son compte. On se précipiterait pour lui accorder les palmes académiques et pour l’élever au rang de Chevalier des Arts et des Lettres. Et ça ne date pas de ce disque. Mais ce n’est ni le moment, ni le lieu pour écrire sa biographie. Ce nouveau disque extrêmement bien produit, formidablement orchestré, nous plonge dans un univers qu’on pensait réservé aux seules grandes signatures australiennes et américaines.
Si tu cherchais encore le chainon manquant entre Jeffrey Lee Pierce et Nick Cave, sache que tu viens de le trouver.
Cold Cold Blood In Cold Cold Blood I Love Limoges Records
In Cold Cold Blood
It Hurts
Leaf By The Window
Lockdown Blues
Relisez la critique de The Mess de Cold Cold Blood
sorti en 2019 chez I Love Limoges Records
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