Fine Lame fait admirablement écho au chef-d’œuvre de My Own Private Alaska, Amen (Kertone Production, 2010), avec cette première salve de cinq titres principalement articulés autour d’un piano et d’une batterie, cinq chansons possédées par les esprits retors de Tom Waits et Nick Cave.
Faut en avoir de l’aplomb pour se nommer Fine Lame. Mais si tu modères des ardeurs alors que tu ambitionnes de monter sur scène, autant faire du macramé les mains attachées dans le dos et les pieds dans le vide. Du culot, ces quatre loustics en ont à revendre. Qui a bien pu leur souffler l’idée d’emprunter cette voie musicale entre jazz lounge et blues du marigot pris dans l’œil du cyclone rock ? Je vous jure, y’a des pervers dans la vie. Eux revendiquent des inspirations françaises pour les textes (Ferré, Bashung, Noir Désir) portés par la voix automnale de Raphaël Sarlin-Joly et des influences américaines pour la musique dont Nick Cave, alors que Tom Waits semblerait plus approprié avec des pointes de Dr John. Mais l’influence la plus évidente reste incontestablement My Own Private Alaska, voix comprise. Ce premier témoignage est fulgurant. Ceux-là, je vous garantis qu’on va en entendre parler.
Fine Lame Fine Lame Microcultures
TRACKLIST:
Nous tournerons en rond dans la nuit…
… et nous sommes dévorés par le feu
Sortie de route
Complaint of the Little Spider
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