La crise de la quarantaine est pour beaucoup une étape charnière dans la vie. Le moment de tout remettre à plat. Très mal vécu par certain, on craint le pire en découvrant Renaud Brustlein sur la pochette de son nouveau disque, orné d’un collier de fleurs, tirant une belle gueule d’enterrement. On est à mille lieux des belles photographies de ses précédents albums, là, on a plus l’impression une cover d’un numéro de Society titré « La crise des quadra' ». La dépression l’aurait-elle gagné le compositeur ?
En réalité, le compositeur – qui officie sous le nom de H-Burns depuis plus de dix ans maintenant- sait clairement où il va. Et cette nouvelle collection de chansons est à l’opposé de ce que la pochette du disque laisse présager avec humour. À l’approche de la quarantaine, Brustlein fait le point sur sa vie avec ce nouvel album qui se démarque clairement par son originalité et sa fraicheur, à l’opposé de ses deux prédécesseurs (Night Moves et Kid We Own The Summer, 2015 & 2017, Vietnam/Because) qui, malgré un charme indiscutable, étaient beaucoup trop marqués par la scène Indie Pop/Folk nord-américaine et manquaient clairement de personnalité. Exit les envolées de Pop rêveuse à la production léchée et place à des titres plus directs, racés, parfois plus Rock à l’image des singles « Tigress » et « Crazy Ones » illustrant parfaitement le virage emprunté sur ce disque.
Comme un certain Mark Oliver Everett, Renaud Brustlein se bonifie avec le temps, et chaque album d’H-Burns surpasse le précédent. Une « Midlife crisis » qui a du bon pour un septième album qui s’impose comme son meilleur disque, le plus abouti.
H-Burns Midlife Vietnam/Because
TRACKLIST :
Face A
Tigress
Actress
Crazy Ones
Sister (featuring Kate Stables)
Tourists
Leaving
Face B
Midlife
Saturday
Pretty Mess
Black Dog
Dreamchaser
Friends
Album également disponible sur iTunes, Qobuz & Spotify,
ainsi que chez tous les bons disquaires indépendants !
Critique de Night Moves (2015, Vietnam/Because)
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