Il faut se méfier de La Faiblesse, son nom laisse à penser que nous tenons là un groupe calme comme de l’eau dormante alors que le quatuor mixte parisien propose en guise de deuxième album, un récurage des oreilles en règle, avec neuf cotons-tiges au napalm.
Certes, La Faiblesse est posée, elle avance tranquille sans chercher coûte que coûte l’affrontement, mais ses coups sont portés lourdement. Elle racle l’âme en profondeur pour en extraire les plus impurs sédiments. Avec un nom en faux ami, on aurait tendance à s’en approcher en toute confiance, sans a priori. Mais, par définition, La Faiblesse est forte et la force est Faiblesse. Avec un style entre metal et ambiant, une forme presque atmosphérique avec des textes tantôt hurlés, parfois parlés ou simplement fredonnés, La Faiblesse installe des ambiances à divers niveaux de tension, sans jamais relâcher la pression. Les références généralement accordées au groupe vont de Envy aux Deftones, lui se qualifie volontiers de « post-metal », qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse du son, un pied au sol, l’autre à distribuer des coups de lattes tel Bruce Lee chez les Soviets, buste droit, tête haute et regard à l’horizontale. On n’a pas la faiblesse de croire que cet album redessinera le paysage rock, en revanche, le rock pourrait avoir la Faiblesse de s’en laisser conter.
La Faiblesse La Faiblesse Twenty Something/Guerilla Asso/L’Autre Distribution
Face A
Les chemins vers toi
Je l’aime tant que je la hais
Rester ensemble
Oser, laisser le vide
Tout se perd
Face B
Après la pluie
Ma vie d’avant
Mourir à Ramsgate
Pendu mais vivant
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