Quand la France réalisera-t-elle qu’elle possède de vrais rappeurs capables d’allier beats entrainants et textes inspirés? Les maisons de disques, radios et chaines télé, premiers responsables de ce massacre culturel, préfèrent abrutir son jeune public à grands coups de cuillères à soupe Rap/R&B, quoique, les classer dans cette catégorie est finalement une offense au genre qu’ils sont censés représenter. Coup de gueule à part, Lucio Bukowski, membre éminent du collectif l’Animalerie sort son troisième album de l’année, un disque que vous n’écouterez nulle part si vous ne partez pas à sa recherche.
Si on ne présente plus le prolifique rappeur lyonnais, né Ludovic Villard, auprès des fans « pointus » de Hip-Hop Made In France, son acolyte sur Kiai Sous La Pluie Noire, répondant au nom de Kyo Itachi mérite lui une rapide présentation. Le producteur, à la tête du label Shinigamie Records, semble nourrir une admiration non feinte pour l’univers du manga tout comme pour les grands beatmakers américains (RZA, Dj Premier ou Pete Rock), une admiration qui se ressent jusque dans ses beats, dignes d’une prod’ 100% East Coast !
Sur cette nouvelle livraison, Bukowski ne perd pas son temps dans d’inutiles battles egotrip, et préfère s’atteler sur cette douzaine de titres à un triste constat, la regression de notre société. Ses textes sont noirs à souhait et d’un cynisme rare, parfois comparables à ceux de Fuzati (Klub des Loosers). « Transmigration des Ânes » en est le parfait exemple. Comme un leitmotiv, Lucio semble plus que jamais prendre son pied à caser quelques références littéraires ou musicales au détour de punchlines bien senties (mentionnant dès le titre d’ouverture, « Arte Povera » le père du Spoken Word Gil Scott-Heron et le théologien Origène. Une multitude de références qui ne sont que de nouvelles preuves de l’intelligence du bonhomme. A travers ses vers, le rappeur nous rappelle ce à quoi devrait ressembler le Rap, le vrai, celui qui dénonce et fait réfléchir.
Sur cette nouvelle livraison, Bukowski ne perd pas son temps dans d’inutiles battles egotrip, et préfère s’atteler sur cette douzaine de titres à un triste constat, la regression de notre société. Ses textes sont noirs à souhait et d’un cynisme rare, parfois comparables à ceux de Fuzati (Klub des Loosers). « Transmigration des Ânes » en est le parfait exemple. Comme un leitmotiv, Lucio semble plus que jamais prendre son pied à caser quelques références littéraires ou musicales au détour de punchlines bien senties (mentionnant dès le titre d’ouverture, « Arte Povera » le père du Spoken Word Gil Scott-Heron et le théologien Origène. Une multitude de références qui ne sont que de nouvelles preuves de l’intelligence du bonhomme. A travers ses vers, le rappeur nous rappelle ce à quoi devrait ressembler le Rap, le vrai, celui qui dénonce et fait réfléchir.
Au dessus du lot, Bukowski et Itachi explosent la concurrence avec Kiai Sous La Pluie Noire, l’album de Rap le plus intelligent et percutant de l’année. Mais, est-ce bien surprenant quand on voit le niveau des adversaires?
Lucio Bukowski & Kyo Itachi Kiai Sous La Pluie Noire Modulor
Page Facebook de Lucio Bukowski, de Kyo Itachi, et site web de Modulor.
Page Facebook de Lucio Bukowski, de Kyo Itachi, et site web de Modulor.
TRACKLIST:
Premières Cendres
Arte Povera
Notes D’un Souterrain
Grand Roque
Pâtes Au Beurre Feat. JP Manova
Kiai Sous La Pluie Noire
Kokyu
Jean, 2, 13-21
Transmigration Des Ânes
1% Feat. Ruste Juxx et Skanks
2pac, Molière Et Les Licornes
Transitoriis Quaere Aeterna
Après La Pluie
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