The Fall, Gallon Drunk, Beasts of Bourbon, Birthday Party, voire même Cheater Slicks, ont visiblement marqué ce nouveau groupe composé de quatre fines lames réunies en formation serrée pour une figure de style aux confins de l’expressionnisme.
Vu sa façon de jouer, il serait facile d’imaginer le quatuor marseillais chez les labels américains Trance Syndicate et Skin Graft. Son mélange de blues calcaire, de post-punk basaltique et de no-wave argileuse sent le souffre et la limaille. Si le Gun Club était encore parmi nous, il aurait pu s’exprimer de cette façon. You’re Gonna Leave the Building Soon est drapé dans un tulle tissé de fils barbelés qui laisse passer des images troublantes, comme si on regardait une série Z avec un kinétoscope. Ce disque se présente comme un album photos noires et blanches vernies au napalm. Sombre n’est peut-être pas le mot exact pour définir la musique de NJQ, certes, l’atmosphère est viciée, l’oxygène est rare, l’air est comprimé sur une palette qui s’étend du noir au blanc, mais l’ensemble est brut et compact, avec toujours une lueur d’espoir qui brille au fond des morceaux, un rai de lumière qui laisse à penser que les chansons sont des miroirs sans tain qui invitent l’auditeur à écouter sans être vu. Si le quatuor affirme ne pas être jazz, il est assurément rock de corps et d’esprit.
No Jazz Quartet You’re Gonna Leave The Building Soon Closer Records
Face A
The Lost Trail
Thermodynamic Love
Flower On The Wall
Dark Wind
The Last Man On Earth
And Then I Saw The Bird
Face B
Three Kinds of Snakes
Uttar Pradesh
Good Riddance
Shareholders
Steelwork
Le cadavre et le sel
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