Le dessinateur de BD italien Roberto Baldazzini signe une magnifique biographie quelque peu romancée de l’actrice Jayne Mansfield qui disputait le titre de blonde explosive à Marylin.
Morte prématurément dans un accident de voiture à 34 ans en 1967, Jayne Mansfield a malgré tout eu une vie bien remplie si brève fût-elle. Enfant, elle se destinait à devenir star de cinéma. Elle était prête à tout pour y parvenir. Ce qu’elle a en partie réussi même si elle n’a pas connu la même notoriété que Marylin. Après son succès avec La blonde et Moi (1956), elle n’arrivait pas à décrocher des rôles de premier plan, pas très aidée par son entourage professionnel qui ne croyait visiblement pas trop en ses talents de comédienne, mais plutôt à ses atouts physiques. Pas de quoi mettre en valeur la comédienne qui envisageait tout de même de faire l’Actors studio pour se former. Enfermée dans ce statut de blonde à forte poitrine un peu nunuche, la carrière cinématographique de Jayne Mansfield n’a jamais décollé.
Les auteurs de ce joli livre nous la présentent comme une femme intelligente, prête à (presque) tout pour obtenir un rôle tout en préservant une vie de famille relativement équilibrée avec mari et enfants, mais son appétit des hommes, parmi lesquels quelques personnalités en vue, a mis à mal son couple. Dans cette biographie romancée, au-delà de l’icône glamour voire même rock (le passage de sa rencontre avec les Beatles est assez marrant même s’il est un peu désobligeant pour elle), les auteurs nous montrent une Mansfield sachant parfaitement ce qu’elle voulait, une femme qui cherchait finalement plus la reconnaissance que la gloire, une femme attachante derrière tout le décorum hollywoodien avec lequel elle a dû s’accommoder. L’auteur italien de bédé érotique signe là un bel ouvrage mis en couleurs par la coloriste Nicole Ballini et scénarisé par Jean-Michel Dupont, un livre qui ne cache rien tout en restant dans les limites du convenable afin de ne pas égratigner le vernis glamour qui auréole l’icône. Pour dater les étapes de la carrière de Jayne Mansfield de 1955 à 1967, l’auteur intègre des unes de journaux annonçant les évènements historiques.
Dans sa livrée rose, Sweet Jayne Mansfield préfacé par Jean-Pierre Dionnet est un beau livre montrant l’actrice sous tous ses aspects, même les moins réjouissants.
Roberto Baldazzini & Jean-Michel Dupont Sweet Jayne Mansfield Glénat
(168 p., 22 €)
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