Tu parles d’un nom de groupe. Ils ont osé. Et ils ont bien fait tant leur style s’apparente à un soap opera des champs. La formule est simple, maintes fois éprouvée, encore faut-il trouver la bonne recette pour éviter la pâle imitation. The Soap Opera rétablit la ligne Rennes/Liverpool.
Dès le premier morceau, on aurait tendance à assimiler Soap Opera à Dinosaur Jr tant la voix ressemble à celle de J. Mascis, avec sa diction un peu traînante façon Peter Perrett faisant son Lou Reed des faubourgs, et surtout, son intonation. Sans se replonger dans les cours d’histoire rock’n’roll 1 ère année, le lien entre Dinosaur Jr ou même les Only Ones et les Beatles est vite établi. Maintenant, cela ne représente que la voix d’un des deux chanteurs, l’autre étant dans un registre plus John Lennon. Savoir qui de Bloody Bulga ou Professor Zorrino a une voix du Massachusetts et l’autre de Liverpool… Je dirais que Zorrino est plus « Lennon » dans la mesure où il est pianiste et que les morceaux menés au piano sont plus « Beatles », les autres étant un peu plus psychés. Les préoccupations de Soap Opera sont capitales ; ne se demandent-ils pas, par exemple, qui a bouffé le dernier Oreo d’une sous-marque ? Les Soap ne se gênent pas pour sortir les violons histoire d’accentuer la dramaturgie, pas pour faire pleurer dans les chaumières, juste pour ajouter du panache à l’orchestration. D’ailleurs, on aimerait entendre certaines chansons accompagnées d’un orchestre philharmonique. Arrêtons-nous deux secondes sur la pochette qui semble représenter le Golden Gate de San Francisco, histoire de se raccorder au Summer of Love. Sous des apprêts pop, voilà un disque à fort caractère.
The Soap Opera Back on Tracks Howlin Banana/Modulor
Face A
Rise and Fall of a Teenaged Hooper
Who Ate the Last Phoney Oreo ?
Golden Springs S.A.S.
Clouds Are Laughing At Me
Magic Number
Face B
Spacin’ Out
Don’t Be a Stranger
I Sign in a Muddy Pond
Toddler Time
Sword Fight at the Bach House
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