Une bien belle semaine de concert pour le Zénith de Paris qui accueille – quelques jours à peine après les poids lourds Nick Cave & The Bad Seeds, The National et Vampire Weekend, quatuor afro-pop new yorkais décidément au top de sa forme (et de sa carrière).
Comme souvent lors des concerts parisiens, la première partie débute pile dans les temps. C’est Sizzar, trio indie rock/cold wave allemand qui se charge de la tache. Musicalement plutôt convaincant, la prestation du groupe est malheureusement complètement foiré lorsque le chanteur se met à chanter et danser; on a presque l’impression de voir un membre de Boys Band en plein show ! Une petite danse particulièrement affligeante qui éveillera la curiosité de ma voisine de droite avec un commentaire fort pertinent « MAIS… IL DANSE COMME UNE MEUF !!! ». Le public ne semble également qu’à moitié séduit et ne fait que peu de bruit lors du départ du groupe…
21h20 et voilà qu’Ezra et les siens déboulent sur scène dans un véritable triomphe. Premier constat : le premier rang est particulièrement jeune et… en grande partie composé de jeunes adolescentes ! Ça crie, ça pleure, et ça laisse entrevoir de sourires masqués par de somptueux appareils dentaires ! Comme souvent au Zénith, le son est épouvantable et ça ne s’arrangera qu’à peine pendant le concert, le quatuor, lui, met quelques morceaux à se mettre dans le bain, en commençant par le tubesque « Diane Young », extrait de son dernier album, le très réussit Modern Vampire Of The City.
S’ensuivent d’autres extrait de leur premier opus et de « Contra » ; le groupe enchaîne ses chansons à vives allures tout en prenant le temps de remercier chaleureusement son public (un concert quasi complet, ça en fait du monde ! ) mais ne parvient malheureusement pas à éviter les blancs entre chacune d’elles. Au clavier et à la guitare Rostam Batmanglij, au look proche d’un footballeur, se débrouille plutôt pas mal, et ce malgré quelques pains, mais le public ne semble avoir d’yeux que pour le jeune Ezra Koenig, qui fait fondre les jeunes filles avec sa gueule de beau gosse et sa petite mèche. Sur le coté droit de la scène, Chris Baio semble prendre son pied tout seul dans son coin en se fendant de beaux pas de dance du plus bel effet, la section rythmique est complété par un autre Chris (Tomson), particulièrement bon derrière ses fûts. Les morceaux les plus efficaces du quatuor new-yorkais sont effectués à la (quasi) perfection et la salle toute entière se trémousse aux sons de « A-Punk », « Ya Hey » ou « Oxford Comma », et chantonne avec le groupe les belles ballades « Hannah Hunt » ou « Step », avant de retourner le Zénith de nouveau avec une belle reprise de Blur : « Song 2 » (un poil mollassonne par rapport à la version originale mais comme on dit, c’est l’intention qui compte).
Le concert passe à une vitesse folle et se termine sur cette belle conclusion d’Ezra (si mes souvenirs sont bons) « Don’t cry because it’s over, cry because it happened« , quel poète celui-là ! En tout cas, bravo les gars, vous avez réussit, le temps d’une soirée, à insuffler un peu de vie à un lieu sans âme !
Setlist:
Diane Young
White Sky
Cape Cod Kwassa Kwassa
Unbelievers
Holiday
Step
Finger Back
Horchata
Everlasting Arms
Cousins
California English
A-Punk
Boston (Ladies of Cambridge)
Ya Hey
Don’t Lie
Song 2 (reprise de Blur)
Campus
Oxford Comma
Giving Up the Gun
Obvious Bicycle
Rappel
Hannah Hunt
One (Blake’s Got a New Face)
Walcott
Salle: Le Zénith de Paris
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